Il était une fois une planète avec des océans et de la terre ferme.
La vie s’était développée depuis fort longtemps dans les océans, mais pas sur la terre ferme où les méchants rayons ultraviolets, les fameux UV, venus de l’espace, brûlaient tout sur une petite épaisseur, 10 cm environ, mais largement suffisante pour empêcher tout développement de la vie.

Que faire ? Zorro n’était pas près d’arriver. L’ange Gabriel ? On l’attend toujours.  Le seul sauveur de la planète disponible à l’époque c’est…le plancton.
Mais comment va faire l’aquatique plancton pour empêcher les méchants UV venus de l’espace de tout brûler sur leur passage ?

Il paraît que le plancton n’a pas de cerveau, mais c’est à se demander.
A quoi sert un cerveau d’ailleurs, si c’est pour au final  mettre en œuvre des mécanismes qui  menacent toute forme de vie ? Je vous le demande.

Le plancton, nuit et jour, été comme hiver, qu’il fasse beau ou pas, passe son temps à absorber du gaz carbonique dont il extrait le carbone qui le nourrit et rejette l’oxygène dont il n’a que faire.
Un vrai morfal.

Vous devez savoir comment on appelle un gaz rejeté par un individu. Pas besoin d’aller à l’école pour ça. Que devient l’oxygène rejeté par le gentil plancton ?
Il s’en va dans l’atmosphère.
Il y a tellement de plancton qui n’arrête pas d’absorber tellement de gaz carbonique, qu’il y a de plus en plus d’oxygène dans l’atmosphère.

En fait, ce qu’on appelle oxygène est en fait du dioxygène, un ensemble composé de 2 atomes d’oxygène.
Cet ensemble s’appelle une molécule.

Les dernières molécules de dioxygène expulsées par le plancton poussent vers le haut celles qui étaient déjà là, bien installées.
Et… ?
Là, c’est le retour sur scène des méchants UV. Quand ils voient arriver le dioxygène tout là-haut, ils le bombardent.
Plus bas, ils auraient bien aimé, mais ils n’avaient plus assez d’énergie. Là-haut ils en ont assez et ils cassent ! Et ils cassent !! Et ils cassent encore !!!
Voilà nos atomes d’oxygène éjectés de leur molécule, errant dans l’espace à la recherche de quelque endroit où se réfugier.

Les premiers migrants climatiques ce sont eux, les atomes d’oxygène.
Le plus beau reste à venir.

Les atomes d’oxygène, sont comme vous et moi, ils ont horreur de la solitude.
Ils cherchent désespérément un abri.
Et quoi de meilleur comme abri sinon une molécule de dioxygène ?
Vite fait, bien fait, par la porte ou par la fenêtre, l’atome d’oxygène squatte la première molécule de dioxygène à sa portée, sans même demander l’avis des propriétaires. Le principe du squat.

Et alors que se passe-t-il ? Quel rapport avec la terre brûlée par les méchants UV ? Et bien la molécule de dioxygène qui avait 2 habitants, en a maintenant 3. Du coup, ce n’est plus une molécule de dioxygène, mais une molécule d’ozone.

Et alors ?

La molécule d’ozone a une propriété, elle filtre les UV !!!

Ceux-ci bombardent et cassent tant et si bien qu’une fine couche d’ozone finit par se constituer et parvient à les empêcher de brûler les 10cm de terre qui interdisaient à la vie de se développer.

Et ce qui devait arriver, arriva. Une algue plus curieuse que les autres pointa, avec prudence, le bout de son nez sur le rivage, s’y trouva pas si mal que ça et voilà comment tout a démarré.
De là les plantes, les animaux et nous.

En fait, si l’homme finit par détruire la planète, c’est la faute aux UV.
Ils n’avaient qu’à pas bêtement casser de la molécule de dioxygène, la vie ne serait pas apparue telle que nous la connaissons aujourd’hui.
A moins que ce soit la faute au plancton. Il n’avait qu’à ne pas rejeter d’oxygène.

L’important n’est-il pas de trouver un coupable [autre que nous] ?