8 avril 2022
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Merci Vladimir ! s’écrient en chœur les producteurs de pétrole qui ont vu son prix augmenter de plus de 30% depuis l’invasion de l’Ukraine.
Merci Wladimir ! s’écrient encore plus fort les producteurs de pétrole et de gaz de schiste américains.
Pour ne pas perdre d’argent il leur faut un baril à 50$.
Aujourd’hui, il navigue autour de 100$, c’est jackpot.
Ils se refont une santé après l’épisode covid où il a tutoyé les 20$.
Et pour le coup, plus un mot sur la catastrophe écologique que représente ce type d’extraction.
Tout bénef !
Quant à nous, on va relancer le charbon y compris dans notre beau pays tellement fier de son indépendance énergétique mise à mal avec une centrale nucléaire sur deux à l’arrêt.
S’il y en a qui se marrent, c’est bien les Américains.
Depuis 30 ans ils poussent le bouchon de plus en plus loin. Il allait bien arriver quelque part.
Lorsque des Ukrainiens désemparés élisent un acteur comique comme président, c’est pain béni pour les Yankees. Facile de lui monter le bourrichon.
Le gars joue le rôle de président dans une série et se retrouve dans le costume. Le pied.
Pour le coup la réalité dépasse la fiction. Même pas besoin d’y aller fort sur la flatterie pour qu’il croie en son fabuleux destin. Voilà une occasion en or pour énerver les Russes.
Proposer à cet auto-proclamé messie ukrainien de rejoindre le camp du bien et en guise de cérémonie de baptême de rejoindre l’OTAN.
Ce président ukrainien sorti de la petite lucarne est une aubaine. Le manipuler… l’enfance de l’art.
La manip est grossière. Qu’espérer d’une telle démarche ?
Depuis 1999 l’OTAN s’étend à l’Est, jusqu’aux pays baltes qui ont plus de 800 km de frontière commune avec la Russie et la Biélorussie. Ça grinçait des dents du côté de l’ours russe, mais ça tenait.
Fallait en rajouter une couche pour qu’il sorte les griffes. Nous y voilà…
Le seul problème est que ce pays détient un stock impressionnant de matières premières dont un paquet de gens, y compris nous, ne peut se passer.
Première conséquence les prix montent en flèche ce qui appauvrit les gens ordinaires et emplit les poches de gusses déjà blindés.
Peut-on encore évoquer les promesses faites en matière de lutte contre le réchauffement climatique ?
Du “Sommet de la Terre” à Rio en 1992, à “La maison brûle” de Jacques Chirac à Johannesburg en 2002, aux larmes de Laurent Fabius à Paris en 2015, tout ce chemin, plus de 30 ans de discussions, de réunions, d’engagements, de promesses à l’échelle planétaire pour au final rouvrir les centrales à charbon.
Les experts du GIEC doivent être sous anti-dépresseurs.
Il suffit qu’un pays détenteur d’un stock impressionnant de matières premières rue dans les brancards pour que tout cela parte en fumée.
Si cela avait été le fait d’un pays africain ou moyen-oriental il aurait vite fait été remis au pas, mais là, les Russes, c’est une autre paire de manches. Au cours de l’histoire cela n’a jamais vraiment réussi à qui que ce soit de les provoquer.
La population ukrainienne est la première victime de ce jeu de dupes.
L’Europe se tire une balle dans le pied avec ses sanctions, qui vont, au final, la pénaliser plus qu’elles ne pénaliseront la Russie.
Mission accomplie pour les Américains dont l’ADN est de semer le chaos.
L’Europe s’est irrémédiablement alignée.
Et quant à ce comique devenu président, qui passe pas mal de temps au téléphone et sur les réseaux sociaux à engueuler la planète entière, si on l’avait écouté on serait déjà les deux pieds et les deux mains dans la troisième guerre mondiale.
Dès qu’il intervient c’est pour reprocher aux dirigeants leur passivité.
Pas plus tard qu’avant-hier il s’en est pris aux Nations-Unies.
Peut-être qu’un jour il signera, si ce n’est déjà fait, avec Marvel pour incarner un nouveau super-héros, le super-résistant. Il retournera ainsi dans la petite lucarne dont il n’aurait jamais du sortir.
Il n’est pas impossible que finalement l’Histoire retienne qu’il ait contribué aux malheurs de son peuple en n’ayant pas compris qu’il était la marionnette des Américains, qu’on lui faisait mener son pays dans un combat perdu d’avance dans lequel les Ukrainiennes et les Ukrainiens allaient être les victimes les plus durement et cruellement touchées.