Quelques dates repèresZheng-He

Le monde change en permanence. Il n’est pas aujourd’hui ce qu’il était hier ni ce qu’il sera demain. Mais il y a des balises, des époques-repères où certains évènements peuvent être considérés comme déclencheurs de nouveaux rapports entre les groupes humains qui vivent sur cette planète.
Une fois qu’ils se sont produits, rien n’est plus comme avant.

C’est le cas des grandes navigations qui ont porté sur les fonds baptismaux un phénomène dont on parle encore chaque jour aujourd’hui : la mondialisation.

Le Génois Christophe Colomb tenta de rejoindre les Indes en 1492, mais il n’y arriva jamais. Ce fut 2 Portugais qui y parvinrent, l’un, Vasco de Gama en 1498 en faisant route vers l’Est, l’autre Magellan en 1521 en empruntant celle de l’Ouest.

Venise, Gênes et Florence s’étaient enrichies en passant des accords qui permettaient aux très recherchées marchandises provenant d’Orient de parvenir en Europe.

En 1300 Osman 1er, chef tribal d’une province de l’actuelle Turquie, décide d’attaquer son voisin. Il ne peut pas soupçonner qu’il met en marche une mécanique qui va bouleverser le monde tout entier, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. L’esprit de sa conquête lui survécut et trouva son apogée lorsque les troupes ottomanes prirent Constantinople en 1453, puis conquirent l’Egypte en 1517. Cet empire ne cessa de s’étendre tout autour du bassin méditerranéen jusqu’à l’actuel Maroc. Il fut officiellement aboli en 1923.


Universalis. La prise de Constantinople.

Les cartes étaient redistribuées. Les Ottomans remirent en question les accords passés avec Venise, Gênes et Florence.
Menacées dans leurs activités ces Cités-Etats cherchèrent des solutions pour continuer d’avoir accès aux produits d’Orient.
Au Nord les glaces, à l’Est l’empire ottoman qui contrôle le commerce avec l’Asie, au sud les Arabes qui ont la main sur l’or africain. Reste l’Ouest.
Mais l’Ouest c’est cette étendue d’eau qui commence où ? qui conduit où ? qui finit où ?
Les Portugais moins empêtrés que leurs voisins européens dans les guerres intestines, coincés entre l’Espagne et l’Océan, avaient déjà commencé à descendre le long de l’Afrique.
En 1434 le cap Bojador, source d’angoisse des marins [des îles magnétiques arracheraient les clous des navires provoquant ainsi leur naufrage], situé sur la côte de l’actuel Sahara Occidental, est franchi. La découverte des côtes africaines peut commencer.
Il faudra attendre 1488, 54 ans plus tard, pour que Bartolomeu Dias parvienne au Sud de l’Afrique et démontre qu’on pouvait la contourner


Réplique du bateau de Bartolomeo Diaz

Encore 10 ans de plus pour que Vasco de Gama jette l’ancre à Calicut.

La route des Indes est ouverte.
Rome ne s’est pas faite en un jour, les grands circuits commerciaux maritimes non plus.
A Venise, Gênes et Florence tout cela est suivi de près. Les investisseurs ne veulent pas passer à côté de ces opportunités et commencent à engager leurs capitaux dans ces navigations de moins en moins incertaines.
Y aurait-il une possibilité de contourner l’obstacle ottoman, d’échapper à leur contrôle des routes de l’Orient ?
Grâce aux Portugais, les Européens ont déjà obtenu l’accès à l’or africain sans devoir passer par les Arabes.
Et ce Génois, Cristoforo Colombo, qui pense qu’on peut atteindre les Indes en traversant l’océan, n’aurait-il pas raison ?
Voilà, dans les grandes lignes, comment tout cela s’est mis en place.
L’Europe passera du Moyen-Age à la Renaissance et le monde va apprendre un nouveau mot au périmètre incessamment changeant : la mondialisation.
Ca bouge beaucoup à l’époque.
En 1454 Johannes Gutenberg et l’imprimerie arrivent dans le paysage.
80 ans plus tard, ce sera au tour de Nicolas Copernic de bousculer le cocotier avec son héliocentrisme qui n’a pas été loin de valoir le bûcher à Galilée un siècle plus tard.
A ce propos, si vous interrogez vos amis sur les croyances de l’époque, une majorité d’entre eux pensera que la théorie en vigueur alors était que la terre était plate.
Ce n’était pas vraiment le cas. La forme sphérique de la Terre était admise.
Par contre tout le monde pensait que la Terre était immobile et que l’Univers tout entier tournait autour d’elle, théorie appelée le géocentrisme.

Malgré Nicolas Copernic, Giordano Bruno, Galilée, Johannes Kepler et quelques autres, il a fallu quasiment 3 siècles à l’église catholique pour admettre officiellement que la Terre tournait bien autour du soleil. Le Des révolutions des sphères de Copernic sera mis à l’index jusqu’en 1835.

Source Wikipedia : Divers sondages conduits sur la période 2004-2012 montrent cependant que le principe de l’héliocentrisme n’est pas encore compris par une large partie du grand public : 34% des Européens, 30% des Indiens, 28% des Malaisiens, 26% des Américains ou 14% des Sud-Coréens pensent que c’est le Soleil qui tourne autour de la Terre.